March 26, 2015

Boko Haram has not given up


More than 400 women and children have been kidnapped by Boko Haram in the town of Damasak.

Last Tuesday, the Islamist group kidnapped more than 400 women and children from the northeastern Nigeria trading town of Damasak. Earlier in March, this town was recovered by Niger and Chad troops, ending months of Islamist militants’ control.

Souleymane Ali, a trader, witnessed the scene and described: "They took 506 young women and children. They killed about 50 of them before leaving. We don’t know if they killed others after leaving, but they took the rest with them." His wife and three of his daughters were among the captives. Boko Haram militants told him 'They are slaves so we’re taking them because they belong to us'," he recounted.
Now he just hopes life will return to normal: "We’ve seen the worst possible things you can imagine, so after a certain point there was no point in trying to leave," he said. "They killed all our friends, our family members, so we just submitted ourselves to God."

Boko Haram hits hard with this removal in a period of elections, while the violence increase has already forced a delay in planned elections last month. When Nigeria government says that 17 of the 20 areas occupied at the beginning of the year have been freed, it reminds us that the Islamist group militants are still capable of the worst.

Wide angle: 

I guess this kidnapping is a way for them to say “You think you have regained control of the situation, but we’re still here and we are stronger than you, even if you gather with Niger and Chad.” It’s probably an answer to Nigerian president Goodluck Jonathan, who said Boko Haram was on the verge of defeat not long ago.
It also comes about one year after the kidnapping of the 200 schoolgirls, which turned international attention to Nigeria. Let us hope that it doesn’t mark the beginning of another year of suicide bombings and slaughters.

Boko Haram seems to be a hydra: you cut off one head and others grow in its place. And it’s all the more regrettable that Nigeria has tried to fight them as far as possible, especially last month, when its army pushed militants out of a string of towns with the help of Chadian and Niger forces.


Boko Haram n’as pas dit son dernier mot

Plus de 400 femmes et enfants ont été kidnappés par Boko Haram dans la ville de Damasak.

Mardi, le groupe islamiste a enlevé plus de 400 femmes et enfants dans la ville marchande de Damasak, au nord est du Nigeria. Au début du mois, la ville avait été reprise par les troupes nigériennes et tchadiennes, mettant fin à des mois de contrôle islamiste.

Souleymane Ali, un commerçant témoin de la scène, décrit: "Ils ont pris 506 jeunes femmes et enfants. Ils en ont tué une cinquantaine avant de partir On ne sait pas s’ils en ont tué d’autres après leur départ, mais ils ont emmené le reste". Sa femme et trois de ses filles font partie des prisonniers. Les militants lui ont dit qu’elles étaient des esclaves et qu’ils les prenaient parce qu’elles leur appartenaient.
Pour le moment, il espère juste que les choses reviendront à la normale : "Nous avons vu les pires choses que vous puissiez imaginer, alors après un certain stade, c’est inutile d’essayer de partir", témoigne-t-il. "Ils ont tué tous nos amis, tous les membres de nos familles, il ne nous reste plus qu’à nous soumettre à Dieu".

Boko Haram frappe fort avec un enlèvement pendant cette période d’élections, alors que l’augmentation de la violence a déjà déplacé les élections du mois dernier. Et tandis que le gouvernement nigérian affirme que 17 des 20 districts occupés au début de l’année ont été libérés, cela rappelle que le groupe islamiste est toujours capable du pire.

Vue d’ensemble

Je pense que cet enlèvement est une manière pour eux de dire "Vous pensez avoir repris le contrôle de la situation, mais nous sommes encore là et nous sommes plus fort, même si vous vous alliez au Niger ou au Tchad." C’est probablement en réponse au président Nigérian Goodluck Jonathan, qui affirmait, il y a peu, que Boko Haram était proche de la défaite.
Il arrive aussi près d’un an après l’enlèvement des 200 écolières, qui avait placé le Nigeria au centre de l’attention internationale. Espérons que cela ne marque pas le début d’une autre année d’attentats suicide et de massacres.

Boko Haram pourrait s’apparenter à une hydre : lorsqu’on coupe l’une de ses têtes, il en repousse plusieurs. Et c’est d’autant plus triste que le Nigéria a tenté de les combattre dans la mesure du possible, particulièrement le mois dernier, où son armée a chassé les militants hors d’un certain nombre de localités avec l’aide du Niger et du Tchad.
Maurine

Source :

English

Français

No comments: