June 08, 2011

Deux noirs à la Maison Blanche


Dimanche 5 juin 2011

Hier après-midi, l’annonce de la visite prochaine du président nigérian Goodluck Jonathan à la Maison Blanche a été officialisée.

L’AFP a indiqué que Jonathan arriverait à Washington mercredi prochain et rencontrerait le président américain Barack Obama ce même jour.

Cette rencontre a été souhaitée par les deux chefs d’état suite à l’investiture du président africain, qui s’est déroulée le 29 mai, et aux élections mouvementées qui l’ont précédée. Bien que ces dernières aient été qualifiées des «plus réussies depuis le retour (du Nigeria) à la démocratie multipartite en 1999 » par le Département d’État américain, la campagne présidentielle très controversée entre le Chrétien du Sud et son adversaire musulman du Nord, Muhammadu Buhari, a causé la mort de plus de 800 personnes dont dix-huit cette semaine.

Malgré les 57% de suffrages obtenus le 16 avril dernier, Jonathan est la cible de nombreuses attaques. De plus, la situation tendue et les émeutes meurtrières que connaissent nombre de pays alentours tels que la Côte-d’Ivoire en ce moment, n’a rien pour améliorer l’actualité mouvementée du Nigeria.

Pourtant, comme l’a rappelé Obama début mai, « la violence n’a pas sa place dans une société démocratique et il est de la responsabilité de tous les Nigérians de la rejeter » quoique sa férocité soit notamment alimentée par les soupçons de fraude qui pèsent sur les dernières élections, fraude qui aurait permis au président sortant de garder le pouvoir.

Mercredi, les deux hommes auront ainsi l’occasion de parler de ces événements, et de leur impact à l’échelle régionale comme à l’échelle mondiale.

Lors de son très court séjour aux Etats-Unis, Jonathan se rendra également à une conférence sur le Sida, grand fléau et cause première de décès dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où sur les 150 millions d’habitants, trois millions sont porteurs de la maladie, selon l’Evaluation annuelle de la Campagne communautaire contre le VIH/SIDA de 2011.

Le retour de Goodluck au Nigeria est prévu dès le vendredi.

Mon avis :
Je ne vois pas ce que pourra réellement apporter la rencontre entre Jonathan et Obama, mis à part le soutien évident que s’apprête à apporter le président américain à son confrère qui pourrait servir positivement Goodluck ; tant que la lumière n’a pas été faite sur les circonstances exactes des élections présidentielles, la méfiance prévaut.

Quoiqu’il en soit, je souhaite que les éventuels débats tenus aillent dans l’intérêt du peuple nigérian et que les promesses que serait amené à faire Obama vis-à-vis du pays ne soient pas des paroles en l'air.


Two blacks at the White House


Sunday, 5 June 2011

Yesterday afternoon, the announcement of the forthcoming visit of Nigerian President Goodluck Jonathan at the White House was formalized.

The AFP reported that Jonathan would arrive in Washington next Wednesday and meet President Barack Obama that day.

This meeting has been desired by the two Heads of State following the inauguration of the African president held on 29 May, and the stormy elections that preceded it. Although these have been described as "the most successful since the return (of Nigeria) to multiparty democracy in 1999" by the U.S. State Department, the highly controversial presidential campaign between the Christian South and Muslim Northern opponent Muhammadu Buhari, has claimed over 800 lives including eighteen this week.

Despite the 57% votes he got on April 16, Jonathan is the target of numerous attacks. Moreover, the tense situation and deadly riots experienced by many neighboring countries such as the Ivory Coast at the moment, do not improve Nigeria's turbulent news.

Yet, as Obama pointed out in early May, "violence has no place in a democratic society and it is the responsibility of all Nigerians to reject it" though its particular ferocity is toped by the suspicion of fraudulent elections that would have allowed the outgoing president to retain power.

Thus, on Wednesday, the two men will have the opportunity to talk about these events, both on regional and global scales.

During his short stay in the United States, Jonathan will also join a conference about AIDS, a major scourge and primary cause of death in the most populous country of Africa, where three of its 150 million inhabitants are carriers of the disease, according to the 2011 annual Evaluation of Community Response to HIV/AIDS.

The return of Goodluck in Nigeria is expected on Friday.

My opinion:
I don't know what good the meeting between Jonathan and Obama will really bring besides the obvious support that is about to offer to his counterpart that could be beneficial to Goodluck and as long as some light has not been shed on the exact circumstances surrounding the presidential election, distrust will prevail.

Anyway, I hope that discussions will be in the interest of Nigerian people and the promises that Obama will make to the country won't be empty words.

Valentine


Sources :
http://content.usatoday.com/communities/theoval/post/2011/06/obama-to-meet-with-african-leaders-next-week/1










June 06, 2011

Aba l’élevage de bébés !

Samedi 4 juin 2011

Lundi dernier, à Aba (dans l’état d’Abia), la police nigériane a mis la main sur une usine à bébés, sauvant ainsi trente-deux adolescentes enceintes et leur future progéniture.

Après avoir été prévenue de l’existence d’un tel trafic, la police a mené un raid dans la clinique d’Heda, plus connue sous le nom de « Cross Foundation », lieu où se déroulaient les opérations.

Les jeunes filles âgées de 15 à 17 ans étaient pour la plupart enceintes de leur petit ami, mais la possibilité que certaines d’entre elles aient été forcées ou amenées à enfanter contre leur volonté ne serait pas surprenante dans un pays où le trafic d’êtres humains est aussi fortement répandu.

Au terme de leur grossesse, les nouveau-nés étaient donnés aux trafiquants contre 25.000 nairas (110 €) pour les filles et 30.000 nairas (130 €) pour les garçons, afin d’être ensuite revendus 300.000 à un million de nairas (1300 à 4300 €), selon l’Agence nationale de lutte contre le trafic d’êtres humains (la NAPTIP).

Les enfants les plus chanceux étaient l’objet d’adoptions illégales, tandis que les autres finissaient dans des plantations, des mines, des usines ou des foyers à l’étranger en tant que domestiques. Dans les pires cas, les filles étaient vouées à la prostitution comme esclaves sexuelles; quant aux petits garçons, ils étaient torturés ou tués pour les besoins de rituels de sorcellerie et de magie noire.

La propriétaire de la Cross Foundation, Dr Hyacinth Orika, risque une peine de quatorze ans de prison bien qu’elle se soit défendue d’avoir pris part à ce commerce, prétendant accueillir des jeunes filles à la grossesse non désirée.

Mon avis :

Le trafic d’êtres humains est très grave, surtout lorsque les enfants vendus sont exploités en grandissant. Il est d’autant plus scandaleux que ce commerce est en plein expansion au Nigeria.

Dans le cas des adoptions illégales, le pays devrait simplifier les procédures, ce qui éviterait à des couples d’avoir recours à ces organisations criminelles et rendre un enfant heureux.


Raid in a baby factory

Saturday 4 June

Last Monday, in Aba (Abia state), the police laid hands on a “baby farm” saving thirty-two pregnant teenagers and their future offspring.

After being informed of the existence of such traffic, police raided the Heda clinic, better known as the Cross Foundation, where operations occurred.

Most of the young girls aged between 15 and 17 had been impregnated by their boyfriends, but the possibility that some had been forced or tricked into having children against their will would not be surprising in a country where human trafficking is rampant.

At full term of pregnancy, newborns were given to traffickers cons 25,000 naira (£97 ; $161) for girls and 30,000 naira (£118 ; $192) for boys, to be then sold 300,000 to one million naira (£1,170 to £3,900 ; $1,920 to $6,400), according to the National Agency for the Prohibition of Trafficking in Persons (NAPTIP).

The luckiest children were subject of illegal adoptions, while others ended up in plantations, mines, factories or abroad as domestic servants. In the worst cases, girls were doomed to prostitution as sex slaves and the little boys were tortured, sometimes killed, for ritual purposes of witchcraft and black magic.

The owner of the Cross Foundation, Dr. Hyacinth Orika, could carry a fourteen year jail sentence, although she denied having taken part in this trade, claiming to welcome young girls with unwanted pregnancies.

My opinion:

Human trafficking is shameful, especially when children are exploited when they are older.

It is even more outrageous that this trade should be increasing in Nigeria.
In the case of illegal adoptions, the country should simplify procedures, in order to prevent couples from having recourse to such criminal organizations and thus make a child happy.


Valentine

Sources :

- http://www.guardian.co.uk/law/2011/jun/02/nigeria-baby-farm-raided-human-trafficking
- http://www.nydailynews.com/news/world/2011/06/02/2011-06-02_police_in_nigeria_free_32_pregnant_teens_from_baby_factory_newborns_sold_into_la.html?r=topnews
- http://hotdogfish.wordpress.com/2011/06/04/baby-farming-in-nigeria-bride-trafficking-to-china/
- http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2011/06/110602_nigeriababy.shtml
- http://forum.blackhairmedia.com/forum_posts.asp?TID=311380&title=nigerian-baby-factory
- http://trafficjam.org/blog/?p=389