April 25, 2015

A sad anniversary


One year ago to the day, nearly 300 schoolgirls were abducted by Boko Haram: more than 200 are still missing.

It happened on the night of April 14-15 in the town of Chibok, in northeastern Nigeria. The militants of the group attacked the school with trucks and buses. They kidnapped the girls after fighting the security guards.
About 50 girls have managed to escape since this date. The others may have been married, raped, brutalized and forced to convert to Islam.

On Twitter, the hashtag #BringBackOurGirls spread around the world in order to support the girls and their families and even celebrities like First Lady Michelle Obama joined the movement.
Oby Ezekwesili was one of those who set up this campaign. When asked if her pressure group made progress she said: “As long as one person is still holding out a candle for the kidnapped, we haven’t failed”.

Nigeria’s future president Mr. Buhari, who defeated Mr. Jonathan last month, clearly pulled away from the approach of the incumbent president. “As much as I wish to, I cannot promise that we can find them: to do so would be to offer unfounded hope,” he said. He pledged to rout Boko Haram, but he’s circumspect about the rescue of the girls. He added his approach to the crisis “must begin with honesty as to whether the Chibok girls can be rescued.” 
On the opposite, Mr. Jonathan repeatedly declared over the last year that the girls would soon be rescued.
On Tuesday, Malala Yousafzay, a Pakistani teenager and Nobel laureate, wrote an open letter to the missing schoolgirls. "Please know this: we will never forget you. We will always stand with you. ", she said. In this letter, she also wrote that the authorities had not done enough. “We will not rest until you have been reunited with your families”, she ended.
Wide angle:
Earlier this week, Amnesty International said in a report that Boko Haram has kidnapped at least 2,000 Nigerian women and girls since the start of 2014. This anniversary reminds us the constant presence of Boko Haram. But its “celebration” also shows the solidarity all across the world and it can give hope to the Nigeria. Now, I guess people are waiting for Mr. Buhari who could fix – at least try to – the situation and change things.

Un triste anniversaire

Il y a un an jour pour jour, près de 300 lycéennes ont été enlevées par Boko Haram : plus de 200 sont toujours introuvables.

Dans la nuit du 14 au 15 avril, dans la ville de Chibok, dans le nord est du Nigeria, les militants du groupe arrivés à bord de cars et des camions ont attaqué l’école et enlevé les lycéennes, après avoir neutralisé les gardes.
Depuis, environ 50 jeunes filles sont parvenues à s’échapper. Les autres ont probablement été mariées, violées, maltraitées et converties de force à l’islam.

Sur Twitter, le hashtag #BringBackOurGirls s’est propagé jusqu’à faire le tour du monde, afin de soutenir ces filles et leurs familles. Des célébrités comme Michelle Obama ont même rejoint le mouvement.
Oby Ezekwesili est l’une de ceux qui ont lancé cette campagne. Lorsqu’on lui demande si son groupe de pression a atteint ses objectifs, elle répond que tant que quelqu’un militerapour les disparues, ils n’auront pas échoué.

Le futur président du Nigéria, Mr. Buhari, qui a défait le président Mr. Jonathan le mois dernier, a clairement pris ses distances par rapport aux déclarations de son prédecesseur. «Pour autant que je le souhaite, je ne peux promettre que nous les retrouverons: ce serait donner des espoirs infondés », a -t-il déclaré. Il s’est engagé à vaincre Boko Haram, mais il est circonspect sur la question. « Mon approche de la crise doit commencer avec de l’honnêteté quant au sauvetage des filles de Chibok », ajoute-t-il.
À l’opposé, l’an dernier Mr. Jonathan déclarait a plusieurs reprises que les jeunes filles seraient bientôt délivrées.

Ce mardi, Malala Yousafzay, l’adolescente pakistanaise lauréate du prix Nobel, a publié une lettre ouverte pour les lycéennes disparues. « S’il vous plaît, sachez cela : nous ne vous oublierons jamais. Nous serons toujours à vos côtés », écrit-elle. Dans sa lettre, elle explique aussi que les autorités n’ont pas assez agi.  « Nous n’aurons pas de repos tant que vous ne sera pas avec vos familles », conclut-elle.

Vue d’ensemble :

En début de semaine, Amnesty International a révélé dans un rapport qu’au moins 2.000 femmes et jeunes filles nigérianes avait été kidnappées depuis début 2014. Cet anniversaire nous rappelle la présence constante de Boko Haram au Nigéria. Mais cet anniversaire montre aussi  une solidarité qui fait le tour du monde et cela peut donner de l’espoir au Nigéria. Désormais, je pense que les gens attendent de Mr. Buhari qu’il essaie au moins de changer la donne.

Maurine
April 15, 2015
Sources :

English :


Français :

April 02, 2015

Presidential victory for the opposition


Nigerians chose Muhammadu Buhari as their new President on Tuesday. The opposition candidate was ahead of his rival, Goodluck Jonathan, with 15.4 million votes against 12.8.
It is the fourth time the former military ruler has sought the presidency. Muhammadu Buhari had already ruled Nigeria from January 1984 until August 1985, following a military coup in December 1983.
Nigeria had been governed by a single, dominant party since the end of the military rule in 1999 People’s Democratic Party. In this way, Muhammadu Buhari’s victory was really surprising for all the Nigerians, who were used to be ruled by the same president for 15 years.

However, the results of the ballots brought once again to the surface allegations of fraud that could eventually lead to violence. To prevent that, Goodluck Jonathan telephoned his rival, the All ProgressiveCongress’s president, to concede his defeat, as Lai Mohammed, a spokesman for M. Buhari, confirmed.
Many voters said that Gen Buhari is better positionned to defeat Boko Haram.
Wide angle : Gen Buhari’s victory marks the need to change for Nigerians. Goodluck Jonathan probably took action against Boko Haram too late and even though, Nigeria’s economy is growing, people don’t feel the benefits of this evolution as nearly half the population is still living below poverty line.
Moreover, I don’t think that the new President’s religious beliefs can create tensions as Nigerians mostly voted to talk about economy and security, which was by the way one of the main goals of Mr Buhari’s campaign.
Victoire de l’opposition aux présidentielles
Ce mardi, les Nigérians ont fait le choix d’élire Muhammadu Buhari comme nouveau Président de la première puissance économique d’Afrique. Le candidat de l’opposition bénéficiait d’une avance de 2.6 millions de voix sur Goodluck Jonathan, soit 15.4 millions de voix contre  12.8.
Le nouveau président, ancien militaire, se présentait pour la quatrième fois aux élections présidentielles et avait déjà dirigé le Nigéria de janvier 1984 à août 1985, suite à un coup d’Etat militaire en décembre 1983.
Le Nigéria a été gouverné par un seul et unique parti depuis la fin du régime militaire en 1999 : le Parti Démocratique Populaire (PDP). Ainsi, suite à la victoire de Muhammadu Buhari, la surprise a été plus que grande pour les Nigérians, qui voyaient pour la première fois l’opposition chasser un gouvernement par la voie des urnes. 
Cependant, les résultats du scrutin ont encore une fois été accompagnés d’allégations de fraude, qui pourraient éventuellement mener à la violence. Pour prévenir cela, le président sortant, Goodluck Jonathan, a appelé son adversaire, le président du parti Congrès progressiste, pour le féliciter comme l’a confirmé un porte-parole de M. Buhari, Lai Mohammed.
De nombreux électeurs ont déclaré que le général Buhari était mieux placé pour vaincre Boko Haram.
Grand angle : L’élection du général Buhari à la présidence du Nigéria signe une volonté certaine de changement chez les Nigérians. Cela peut s’expliquer par les récents événements concernant le groupe islamique Boko Haram. Le président sortant, Goodluck Jonanthan, est sûrement intervenu bien trop tard au goût de ses électeurs, qui ont vu le groupe islamique 
prendre le contrôle de plusieurs régions. De plus, et bien que l’économie soit florissante, les habitants du plus grand producteur de pétrole d’Afrique, ne ressentent pas les bénéfices de cette évolution ; une bonne partie de la population vivant sous le seuil de pauvreté.
Je ne pense pas que l’appartenance religieuse du général Buhari puisse créer des tensions. Les Nigériens ont fait le choix d’aller voter pour parler de sujets tels que l’économie ou la sécurité, qui par ailleurs apparaissait dans les objectifs de campagne de M.Buhari.
Océane
Sources :