April 06, 2011

Reading for the future

One month ago, Professor Wole Soyinka, who was the first black and the first Nigerian to be awarded the Nobel Prize for Literature in 1986, raised the alarm about Nigerian lack of culture with a project called “Bring Back The Books”. Doctor Goodluck Jonathan supported by the Committee For Revelant Art (CORA) is particulary aware of level of instruction offers in Nigeria, and aims to reintroduce reading in people’s everyday life. This new task is not as easy as it can seem, knowing Nigeria’s main problem lies in the fact that about 70% of its population lives under the poverty line. Daily worries rather concern food, home, and taxes, and there’s no place left for intellectual acivities such as reading. The wealth of a country rests on its capacity to educate its population and so Nigeria’s lofty rate of illiteracy is a recipe for poor economic growth. As long as people only think in terms of their physical needs, they won’t pay attention to the spiritual ones, which incidentaly stressed the cultural crisis Nigeria is in. But health results from a balance as much between mental and social as physical well-being. It’s even more regrettable that the country still deals with corruption and does not allow its quite small part of literate population to read without asking “What am I reading?”, “Is what I’m reading reliable?”. All of this lead to an inferioty complex, which is felt by many African literate men and philosophers, who wonder why their countries don’t manage to emerge on the international market, and at worst, are passing through a cultural decline. The journalist J.K. Obatala considers that Nigeria’s salvation could be reached thanks to History, Biology and Astronomy, three disciplines that would bring up young students’ minds in order to prevent them from doing the same mistakes as yesterday, understand the living organism, and be closer to abstract phenomenons of which they take part. By the way, observation is also a basic and experimental way to approach the mechanics of the world, by travelling, viewing and listening to what surrounds us. Actually, journalists advise all the people to write down what they have been able to do, learn, live, think etc., so as to testify. However, there are divergences about the way to follow. If some people want to adopt a pro-American/European system, others are in favour of perpetuating African values and philosophy.

My opinion :

For the first time, I realized how Nigerian routine looks like, and I hope Goodluck Jonathan will endorse his project to the bitter end, because reading is a priceless source of knowledge, and this should be never forgotten; I do agree with it. It is full of good intentions, but my main reaction has been triggered by Obatala’s article “What must we know to be saved”, when he says “If Black intellectuals and policy makers were to study the lifestyles of these arachnids [the spiders] carefully, the urgent need for Nigeria to industrialise and go nuclear would become apparent to them!”. It raises a deep question: are Nigerian trying to get the nuclear bomb? If they really are, I’d like Jonathan and Nigeria’s government to privilege first people’s needs and not their political interests. Otherwise, it would be telling about the corruption in Nigeria and become dangerous beyond country’s borders. Furthermore, the most important thing is to preserve the country’s heritage, by passing its history on to its citizens, for the sake of progress and in order to go then farther. which is stressed by the cultural crisis Nigeria is in which is stressed by the cultural crisis Nigeria is in.

Lire pour l’avenir

Il y a un mois, le professeur Wole Soyinka, qui fut le premier noir et le premier Nigérian à obtenir le prix Nobel de Littérature en 1986, a tiré la sonnette d’alarme quant au manque de culture dont souffre le peuple nigérian, à l’aide de son projet «Bring Back the Books » (Retrouvez le goût de la lecture). Le Docteur Goodluck Jonathan, soutenu par le Comité pour la Reconnaissance de l’Art (CORA), est particulièrement soucieux du niveau d’instruction offert au Nigeria, et vise à réintroduire la lecture dans la vie quotidienne de tous les Nigérians. Cette nouvelle tâche n’est pourtant pas aussi facile qu’elle y parait, puisque le principal problème du pays réside dans le fait qu’environ 70% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. En effet, les préoccupations de tous les jours sont d’ordre plus primaire, à savoir manger, payer ses dettes et avoir un toit où dormir; nulle place n’est laissée à des occupations intellectuelles telle que la lecture. L’ennui est que la plus grande richesse d’un pays réside pourtant dans sa capacité à éduquer sa population, et c’est pourquoi le Nigeria conserve un développement faible et un taux d’analphabétisation élevé. Il est d’autant plus regrettable que le pays doit encore aujourd’hui faire face à une corruption ravageuse qui contraint ses assez rares lecteurs à se poser constamment les questions « Que suis-je en train de lire ? », « Ce que je lis est-il fiable ? ». Le tout amène un complexe d’infériorité particulièrement ressenti chez les hommes de lettres et philosophes africains qui en sont à se demander les raisons pour lesquelles leurs pays ne parviennent pas à s’imposer sur le marché mondial, ou pire, subissent un déclin culturel. Le journaliste J.K. Obatala considère que le Nigeria pourrait trouver le salut dans l’Histoire, la biologie et l’astronomie, trois disciplines qui éveilleraient les esprits des jeunes étudiants afin de leur éviter de commettre les erreurs du passé, de leur faire comprendre l’organisme vivant, et de les familiariser aux phénomènes abstraits auxquels ils prennent part. Par la même occasion, Obatala souligne les aspects expérimentaux des voyages, de l’écoute et de l’observation alentour, et les journalistes encouragent vivement tout homme à écrire ce qu’il a pu vivre, apprendre, faire, penser etc. afin d’en témoigner. Cependant, il existe des divergences quant au modèle à suivre. Si certains souhaitent adopter l’exemple des pays européens et américains, d’autres sont partisans de la philosophie et des valeurs africaines qui selon eux, doivent être perpétuées.

Mon opinion :

J’ai pour la première fois réalisé à quoi ressemblait la vie quotidienne au Nigeria, et j’espère que Goodluck Jonathan ira jusqu’au bout de son projet. Cela part donc d’une bonne intention, mais c’est l’article d’Obatala, « Ce que nous devons savoir pour être sauvé », qui a suscité ma principale réaction, quand il déclare que « Si les intellectuels et les politiciens noirs étudiaient de près les comportements de ces arachnides [les araignées], le besoin urgent du Nigeria de s’industrialiser et d’obtenir l’arme nucléaire leur apparaîtrait ! ». Cela soulève une grave question : les Nigérians essayent-ils donc de se nucléariser ? Si tel est le cas, je souhaiterais que Jonathan et le gouvernement nigérian privilégient tout d’abords les besoins du peuple et non leurs intérêts politiques. Autrement, ce serait tristement révélateur du niveau de corruption au Nigeria et deviendrait dangereux par-delà les frontières du pays. De plus, le plus important est de préserver le patrimoine du pays, en transmettant son histoire à ses citoyens, par soucis de progrès et dans le but d’aller par la suite plus loin.

Valentine
Source : What must we know to be saved?, by J.K. Obatala We are what we read, by Francis Onaiyekan